Secret de la confession : Mgr Eric de Moulins-Beaufort va être reçu par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin

Le président de la Conférences des évêques de France a été invité à s’entretenir avec le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin après avoir déclaré que « le secret de la confession est plus fort que les lois de la République ».
Reçu mardi 6 octobre dans la matinale de franceinfo à la suite de la publication du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise, Mgr Eric de Moulins-Beaufort a déclaré que le secret de la confession était « plus fort que les lois de la République ».
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— franceinfo (@franceinfo) October 6, 2021
Des propos qui ont suscité de vives réactions, à tel point que le président de la Conférence des évêques de France (CEF) a reçu le lendemain, jeudi 7 octobre, un message du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, en charge du suivi des affaires relatives aux différents cultes.
Dans un communiqué de presse la CEF rapporte que le ministre de l’Intérieur a demandé dans ce message à Eric de Moulins-Beaufort de « convenir d’un entretien ». Une invitation que l’archevêque de Reims a accepté, il est prévu qu’il rencontre le ministre mardi 12 octobre.
« Mgr Éric de Moulins-Beaufort sera heureux d’échanger avec M. le Ministre de l’Intérieur sur le sens du sacrement de la confession pour les catholiques et sur les fondements théologiques, spirituels et canoniques du secret de la confession. » peut-on lire dans le communiqué qui souligne également que « le secret de la confession, imposé aux prêtres par le droit canonique, n’est pas contraire au droit pénal français, comme le souligne la circulaire de la chancellerie du 11 août 2004 ».
Le communiqué évoque ensuite le cadre de la confession dans le contexte « par exemple » d’abus subis par un enfant affirmant que « ce temps peut être alors, sur les encouragements du prêtre qui reçoit cette confession, une première étape dans la libération de la parole, en dehors du sacrement ».
En conclusion, la CEF rappelle que le « secret de la confession a toujours été respecté par la République française ».
Camille Westphal Perrier